Saint Nicolas : grand père et grand Manelle en sablés
A la demande de ma petite fille j'ai réalisé des biscuits grand père et grand mère en pâte sablée :
Retrouvez la recette de la pâte sablée pour réaliser les personnages sur cette page.
L'habillage est réalisé en pâte d'amandes. Pour le coloris marron j'ai malaxé de la pâte d'amandes avec de la poudre de cacao.
Pourquoi s'embrasser sous le gui à Noël ?
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Boule de gui |
La coutume païenne d’échanger "un baiser sous le gui"
date des célébrations des saturnales. Le gui était supposé avoir des pouvoirs
de guérison.
Le gui européen est supposé avoir eu une signification rituelle spéciale lors des cérémonies druidiques et possède toujours, dans le folklore d’aujourd’hui, un statut particulier, en tant que gui de Noël, qui nous vient du temps des Anglo-Saxons ».
Le gui est un parasite qui vit sur le chêne. Les druides adoraient les bocages de chênes. Les
anciens Celtes (associés aux druides) avaient pour habitude de donner du gui en
tant que remède aux animaux stériles afin de les rendre fertiles. Sa
signification en langue celte est toujours : « la plante qui guérit tout ».
Tout comme le gui, les fruits de houx étaient considérés
sacrés pour le dieu soleil. La « bûche du soleil » originelle (sun log) en est
venue à être appelée la bûche de Noël (yule log) simplement parce que le mot «
Yule » (bûche) signifie « roue », symbole païen qui depuis longtemps représente
le soleil.
Les origines de Noël : fête païenne et laïque
Noël fête laïque ou fête religieuse ?
Dès que l'homme a commencé à cultiver la terre, il suivit
attentivement la trajectoire du soleil tout au long de l'année, car c'était de
lui que dépendait la nourriture, la chaleur et le bien-être.
Le cours des
saisons déterminait aussi le moment des fêtes. Depuis la nuit des temps, les
rites de remerciements et de sacrifices étaient célébrés dès que le soleil
atteignait les points significatifs de son orbite, c'est à dire aux solstices
d'été et d'hiver.
Le solstice d'hiver est la période de l'année où les journées recommencent enfin à être plus longues. Les historiens s'accordent à reconnaître
que, bien avant l'époque romaine, on fêtait en Europe la renaissance tant
attendue de la nature et l'espérance de vie nouvelle. Mais en revanche on ne
sait rien de précis sur les cérémonies qui se déroulaient à cette époque. Il est
probable que le feu et la lumière, en tant que symboles, jouaient un rôle
important.
La fête
païenne du solstice d’hiver était appelée « Naissance du soleil » (en latin, Natale) car celui-ci semble reprendre vie lorsque les jours s’allongent… ». (« Natale » étant la racine du mot Noël).
Les saturnales
Les romains invoquaient Saturne, dieu des semailles et de
l'agriculture, dont le nom vient du verbe latin Severe (semer). Sa fête, les Saturnales,
donnait lieu à des réjouissances du 17 au 24 décembre.
L'hiver les journées sont courtes et sombres. On disait
qu'elles s'étendaient jusqu'aux calendes de janvier, le jour de l'An romain.
Les calendes désignaient, chez les Romains, le premier de chaque mois.
De leur côté, les peuples nordiques célébraient "Njord",
dieu de la fécondité et "Idun", gardienne "des pommes de
providence", nourriture des dieux.
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"Idun", gardienne "des pommes de providence" |
Toutes ces croyances antérieures au Christianisme
donnaient l'occasion de fêter le Solstice d'hiver avec pour but de redonner courage
et espoir au peuple bloqué pendant des mois par les sols gelés, l'absence de
vie de la nature et l'obscurité.
A l'origine, les Saturnales avaient lieu à l'occasion des
semailles, mais cette tradition se perdit avec le temps. Cette célébration
servit peu à peu à justifier toutes sortes de réjouissances effrénées, de fêtes, de banquets masqués, d'orgies. On assistait aussi temporairement à une
curieuse remise en question des classes sociales, autorisant les esclaves à ne
pas travailler et à s’habiller comme leurs maitres
Le poète gréco-romain Lucien, qui vécut au IIe siècle après
J.C., décrivit les Saturnales comme une occasion pour boire plus que
d'ordinaire, faire du vacarme, jouer et danser. Lors de ces fêtes on nommait
des rois et on donnait des repas aux esclaves. Il régnait une gentillesse à
l'égard de tous.
Comme pendant nos fêtes de Noël actuelles, on offrait des
cadeaux : des porte-bonheur. Le miel, des gâteaux, de l'or étaient des cadeaux
courants. On décoraient les maisons avec du lierre, des branches de houx et de
gui et tout travail, à part celui de la cuisinière et du banquier, était
interdit.
Malgré l'influence croissante de l'église et de ses
disciples, les rites liturgiques chrétiens ne parvenaient pas à s'imposer face
aux festivités païennes des Saturnales. Cette fête pleine d'entrain entrava
longtemps la propagation du christianisme. Mais la chrétienté fut également
menacée par un autre culte fortement implanté dans l'Empire romain : le culte
de Mithra.
Dans l'ancienne religion iranienne, Mithra était le dieu
de la lumière, le symbole de la chasteté et de la pureté et il combattait les
forces maléfiques. Au IIe et IIIe siècles av. J. C., son culte fut répandu dans
tout l'Empire romain et l'empereur Aurélien en fit même la religion d'Etat. Les
soldats romains, dont bon nombre vénéraient Mithra, furent les ambassadeurs de
cette religion qu'ils répandirent jusque dans les provinces les plus éloignées
de l'Empire.
Au 4e siècle, pour enrayer ce culte païen, l'Eglise
chrétienne prit une mesure très astucieuse. La fête de la naissance du Christ
fut avancée du 6 janvier au 25 décembre. En effet le solstice d'hiver du 25
décembre était la fête la plus importante de l'an mithraïen : on fêtait la
renaissance du "sol invinctus" (dieu invaincu).
Les chrétiens procédèrent de la même manière au cours de
l'évangélisation d'autres peuples : la fête de Noël fut transférée aux jours de
fêtes païens importants, tels que la fête de Jul chez les germains. L'objectif
restait le même : faciliter le passage de la coutume païenne vers la foi
chrétienne.
Un élément facilita cette démarche : il s'avérait
impossible de fixer une date précise pour la naissance du Christ, car à
l'époque il n'existait pas de calendrier universellement valable. La plupart
des chrétiens furent facilement persuadés que la date de la naissance du Christ
était le 25 décembre.
On s'interrogea sur la manière dont on allait célébrer
l'événement. Les autorités ecclésiastiques s'accommodèrent globalement de
l'esprit des saturnales. Même si ces fêtes exubérantes choquaient un peu les
moeurs chrétiennes, il ne fut pourtant pas impossible de concilier les deux
rites. En effet beaucoup d'éléments de la fête païenne s'adaptaient aisément au
nouveau cadre chrétien. Il ne fut pas difficile, par exemple, de créer un lien
entre le houx aux feuilles piquantes et la couronne d'épines du Christ.
Les fêtes de novembre donnent le signal de l'entrée de l'hiver. Fin novembre, il fait froid, la grisaille s'installe, le soleil se cache, les jours deviennent de plus en plus courts, à priori ce ne sont pas des conditions qui donnent envie de faire la fête.... et pourtant ...
A toutes les époques les hommes ont organisé des fêtes
à cette période de l'année afin de conjurer les mauvais sorts, conjurer la peur
de rentrer dans une maison froide plongée dans la nuit et l'arrivée effrayante
des longues nuits.
Au gré des fêtes, on célèbre la lumière et la fécondité.
Avec la lueur des bougies, les maisons sombres se remplissent de lumière. Ces
différentes coutumes apportaient un souffle de chaleur et de convivialité.
Tout commence par la Saint Martin le 11 novembre, très
fêtée en Allemagne,
Sainte Catherine le 25 novembre,
Sainte Barbe le 4 décembre
et la plus importante pour les habitants du nord et de l'est de l'Europe, la
Saint Nicolas le 6 décembre.
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Coiffes de la Saint Catherine |
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Fête de la Saint Lucie en Suède |
Ce soir-là à Lyon des bougies sont allumées et placées dans les verres déposés
sur le bord des fenêtres. La tradition veut que chaque famille lyonnaise
conserve ses décorations de Noël, son assortiment de verres du 8 décembre,
épais et parfois colorés. On appelle ces verres garnis d'une bougie, des «
lumignons ».
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Fête des lumières : les lumignons |
Tout savoir sur l'Epiphanie
Pendant longtemps, le 6 janvier jour de l'Epiphanie fût plus important que le jour de Noël. Ce jour là, on célébra le miracle de Cana : de l'eau changée en vin. Un rituel de quête terminait jadis la période des 12 jours de fêtes. Les quêteurs recevaient souvent en guise de présent une part de galette....
En Espagne, c'est le jour de l'Epiphanie que les enfants reçoivent les cadeaux et non à Noël. On profite de ce "Jour des 3 Rois" pour échanger les cadeaux de Noël.
A l'origine ce sont les rois mages qui apportèrent des présents 12 nuits après la naissance de l'enfant Jésus.
Pour cette occasion, on confectionne un pain en forme de couronne parfumé de zestes de citron et d'orange, brandy et eau de fleur d'oranger, décoré de fruits confits et d'amandes effilées. On y glisse une pièce d'argent, une figurine chinoise ou un haricot sec.
Les rois mages sont des personnages importants.
La symbolique des cadeaux en portait témoignage : l'or de Melchior célébrait la royauté, l'encens de Balthazar la divinité et la myrrhe de Gaspard annonçait la souffrance rédemptrice de l'homme à venir sous les traits de l'enfant.
L'origine des Rois mages est aujourd'hui encore obscure. On les dits savants, riches mais errants.
Une chanson populaire raconte comment les Rois mages sont venus d'Afrique.
Pour l'Evangile, ils arrivèrent de l'Orient.
"Venus
d'Orient, trois rois se mirent en route en suivant la lumière de
l'étoile qui les guida jusqu'à Bethléem. Ils y trouvèrent l'enfant
Jésus, qui appelèrent le " Nouveau Roi des Juifs ".
Quand
ils le découvrirent dans l'étable, près de ses parents, Marie et
Joseph, ils s'agenouillèrent devant lui en signe de respect et lui
apportèrent de l'or, de la myrrhe et de l'encens."
Qu'est ce que la myrrhe ?
La myrrhe est une résine odorante fournie par un arbre d'Arabie, le balsamier.
La petite histoire de la galette des rois
"J'aime la galette,
Savez-vous comment ?
Quand elle est bien faite,
Avec du beurre dedans ..."
Impossible de commencer une nouvelle année sans partager une délicieuse galette des rois avec sa famille, les amis et les collègues. Traditionnellement la galette est dégustée le 6 janvier, jour de l'Epiphanie. Autant d'occasions pour multiplier les dégustations tout au long du mois de janvier et désigner les rois de l'année.
La galette est traditionnellement réalisée avec une pâte feuilletée fourrée de frangipane aux amandes sur la base du Pithiviers. Dans le sud de la France, les galettes prennent la forme d'une couronne briochée aux fruits confits.
Mais d'où nous vient cette gourmande coutume ?
La galette des rois, est une tradition typiquement française qui avait déjà cours au XIVe siècle.
La galette était partagée en autant de portions que de convives, plus une. Cette portion supplémentaire, appelée "part du Bon Dieu" ou "part de la Vierge", était destinée au premier pauvre qui se présenterait.
Longtemps, l'Epiphanie fût plus important que le jour de Noël. En Espagne, c'est d'ailleurs le jour de l'Epiphanie que les enfants reçoivent les cadeaux et non à Noël. Comme beaucoup de fêtes chrétiennes, la date de l'Epiphanie correspond à l'origine à une fête païenne : les Saturnales.
Le terme "épiphanie" est issu du grec et signifie "apparition". Cette fête correspond à la présentation de Jésus enfant aux Rois Mages.
La plus ancienne attestation écrite de "Galette des rois" remonte à 1311 où une charte de Robert, évêque d'Amiens, mentionne la coutume annuelle de "tirer les Rois" au moyen d'une "galette feuilletée".Longtemps, l'Epiphanie fût plus important que le jour de Noël. En Espagne, c'est d'ailleurs le jour de l'Epiphanie que les enfants reçoivent les cadeaux et non à Noël. Comme beaucoup de fêtes chrétiennes, la date de l'Epiphanie correspond à l'origine à une fête païenne : les Saturnales.
Le terme "épiphanie" est issu du grec et signifie "apparition". Cette fête correspond à la présentation de Jésus enfant aux Rois Mages.
Il faut remonter au temps de romains pour comprendre l'origine de cette fête. A cette époque les Romains fêtaient les Saturnales. Ces fêtes duraient 7 jours et tout
était autorisé. A cette occasion, les soldats tiraient au sort, grâce à
une fève, un condamné à mort qui devenait "roi" le temps des
réjouissances. Une fois les Saturnales achevées, la sentence était
exécutée.
Les Grecs utilisaient aussi un système de tirage au sort avec des fèves pour attribuer certaines magistratures.
Les Grecs utilisaient aussi un système de tirage au sort avec des fèves pour attribuer certaines magistratures.
Sous
l'ancien régime, on l'appela "gâteau des rois" car cela tombait en
pleine période des redevances féodales et il était d'usage d'en offrir
un à son seigneur.
La galette proprement dite (pâte feuilletée plus crème frangipane) apparut au XVIIe siècle. Anne d’Autriche et son jeune fils Louis XIV en partagèrent une la veille de l'Epiphanie de 1650.
La galette proprement dite (pâte feuilletée plus crème frangipane) apparut au XVIIe siècle. Anne d’Autriche et son jeune fils Louis XIV en partagèrent une la veille de l'Epiphanie de 1650.
A
la Révolution française, la tradition et si bien ancrée qu'elle ne pourra plus
être supprimée et sera ridiculement remplacée par la Fête du Bon
Voisinage avec un Gâteau de l'Egalité. Il n'est plus question d'évoquer le roi.
En 1801, le concordat fixa la date de l'Epiphanie au 6 janvier.
La fève
Traditionnellement une
fève est cachée dans la galette et la personne qui obtient cette fève
devient le roi de la journée et a le droit de porter une couronne de
fantaisie. Le
bénéficiaire de la fève doit offrir la prochaine galette et c’est le
plus jeune des convives, caché sous la table, qui décide de la
distribution des parts.
Dans le circuit commercial, dans la seconde moitié du XXe siècle, les boulangers fournissent avec la galette une couronne en papier doré à usage unique. Plus traditionnellement chaque famille réalise et conserve une ou plusieurs couronnes artisanales réalisées par les enfants.
À la fin du XVIIIe siècle, des fèves en porcelaine apparurent, représentant l’enfant Jésus en porcelaine.
Sous la Révolution on remplaça l’enfant Jésus par un bonnet phrygien. Les graines de fève furent systématiquement remplacées en 1870 par des figurines en porcelaine.Les familles riches cachaient une pièce d'argent ou d'or en guise de fève et dans les familles pauvres la fève était symbolisée par une simple fève séché.
Dans le circuit commercial, dans la seconde moitié du XXe siècle, les boulangers fournissent avec la galette une couronne en papier doré à usage unique. Plus traditionnellement chaque famille réalise et conserve une ou plusieurs couronnes artisanales réalisées par les enfants.
À la fin du XVIIIe siècle, des fèves en porcelaine apparurent, représentant l’enfant Jésus en porcelaine.
Sous la Révolution on remplaça l’enfant Jésus par un bonnet phrygien. Les graines de fève furent systématiquement remplacées en 1870 par des figurines en porcelaine.Les familles riches cachaient une pièce d'argent ou d'or en guise de fève et dans les familles pauvres la fève était symbolisée par une simple fève séché.
De nos jours les formes des fèves et des couronnes suivent les modes, les héros du moment et l'imagination des créateurs.
Ces dernières années, les pâtissiers et les blogueurs ont multiplié les recettes originales : galette aux pommes, au thé matcha, aux framboises, au praliné, à la rose etc... tout est permis pourvu que ce soit gourmand.
Retrouvez mes recettes personnelles de galette des rois sur mon blog www.macuisinedesaison.com
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